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1 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Table des matières » pp. 419-423
es ; la danse. — Le ballet d’enfants de Horchelt. — Mlle Bigottini. —  Fanny Elssler type de l’Autrichienne. — La famille Elssler et H
que. — Sa prodigalité. — Portrait physique. — Première rencontre avec Fanny Elssler . — Confidences à Prokesch von Osten et à la comte
ules Janin. — Encore la légende des amours du duc de Reichstadt et de Fanny Elssler . — Orgueil de Véron. — Elssléristes et taglionist
boiteux L’année 1835. — La Juive. — Campagne des taglionistes contre Fanny Elssler . — L’Ile des Pirates. — L’attentat de Fieschi. — 
rait de Fanny par Th. Gautier. — Les portraits du duc d’Orléans et de Fanny Elssler au salon de 1838. — Représentation à bénéfice du
bénéfice du 5 mai 1838. — Second portrait de Fanny par Th. Gautier. —  Fanny Elssler et Marie Taglioni aux fêtes du couronnement à Lon
2 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VIII. victoires et revers  » pp. 262-319
III victoires et revers On peut se figurer le délice qu’éprouva Fanny Elssler le 20 décembre 1836, lorsqu’après une longue récl
uli se mêlait à celle de l’encens, c’est dans ce boudoir chrétien que Fanny Elssler faisait ses dévotions. Elle y avait son prie-Dieu
eur, a vécu avec toutes les danseuses les plus célèbres, entre autres Fanny Elssler … Il est marquis comme mon portier et Lavalette du
l’église Notre-Dame-de-Lorette. *** En reprenant contact avec Paris, Fanny Elssler eut la satisfaction de s’apercevoir que sa dispar
e, popularisée par la gravure, devint avec raison le portrait-type de Fanny Elssler , qu’il montrait dans son meilleur rôle, le mieux
grossière imitation sur des boîtes de plumes qui portaient le nom de Fanny Elssler . Le commerçant, esprit subtil, aurait-il fait une
connaître un complot taglioniste ; il prit avec passion la défense de Fanny Elssler et de sa création. L’opposition fut impuissante.
e « diable boiteux ». *** Dans la première quinzaine de l’année 1837, Fanny Elssler reprit ses exercices à son domicile où elle avait
age de la fugitive. Ce fut une statuette, du même modèle que celle de Fanny Elssler , et du même auteur, Barre fils. L’Artiste félicit
’enfant. Une comparaison s’imposait entre cette statuette et celle de Fanny Elssler . L’Artiste ne manqua pas de la faire, et ce fut l
ttératures vivantes, deux traditions poétiques, que Marie Taglioni et Fanny Elssler . Marie est la fée de l’Occident, Fanny la péri de
ésormais les deux soutiens de la fortune de l’Opéra étaient Duprez et Fanny Elssler . Tous deux s’acquittèrent vaillamment d’une missi
y a-t-il, demandait l’Allgemeine Theaterzeitung, entre la cachucha de Fanny Elssler et celle qui est la toquade du jour ? Est-ce la f
fut pas un emballement fortuit et capricieux. Il provenait de ce que Fanny Elssler réalisait dans la chorégraphie la forme d’art qui
lus, toute la magie des attraits de la femme, le ballet renouvelé par Fanny Elssler . Très éloignée du romantisme lamartinien, brumeux
oignée du romantisme lamartinien, brumeux et flou, de Marie Taglioni, Fanny Elssler donnait à ses créations le relief, la netteté, le
de vie et de joie. Ce n’est pas en des poèmes que Th. Gautier chanta Fanny Elssler . Ce nom qui lui était si cher n’est pas prononcé
érence à une douce ironie, sans fiel. Les articles de Th. Gautier sur Fanny Elssler ne sont pas seulement des modèles de chronique th
ais la manière du second se reconnaît aisément dans la description de Fanny Elssler . D’ailleurs Gérard de Nerval se retira peu à peu
ami à partir de mai 1838. Cédons la parole au maître : « La danse de Fanny Elssler s’éloigne complètement des données académiques, e
yer à peine du bout de ses pieds roses la pointe des fleurs célestes. Fanny Elssler est une danseuse tout à fait païenne ; elle rappe
reille de la petite hôtellerie devait avoir beaucoup de rapports avec Fanny Elssler . « Sans doute le spiritualisme est une chose resp
ue leur sincérité était plus évidente. Dans son article, il comparait Fanny Elssler au paillasse des Funambules, Debureau, ce qui, di
la bête. Tout ce manège avait été rendu avec une vérité parfaite par Fanny Elssler qui avait réellement étudié les mœurs des chats,
indigne d’un théâtre tel que l’Opéra. » Si Th. Gautier parla peu de Fanny Elssler à propos de la Chatte métamorphosée en femme, c’e
L’année 1838 s’ouvrit sous des auspices favorables. La popularité de Fanny Elssler battait son plein. La vogue de la cachucha persis
sous le nom de caoutchouctcha dans la bouffonnerie des Saltimbanques. Fanny Elssler alla voir cette caricature de sa création et pass
miniature du prince héritier, et ce portrait fut exposé avec celui de Fanny Elssler dans le même cadre au salon de 1838. Emoi, indign
us heureusement épanouie, mais aucune n’est si complètement jolie que Fanny Elssler  ; ce qui est séduisant chez elle, c’est l’harmoni
; c’est là le secret du plaisir extrême que l’on éprouve à considérer Fanny Elssler , la danseuse ionienne qu’Alcibiade eût fait venir
’or babillant au bout de ses mains effilées. « L’on a comparé souvent Fanny Elssler à la Diane chasseresse. Cette comparaison n’est p
ra de cette soirée était égale à la somme de plaisir qu’elle a causé, Fanny Elssler serait plus riche que tous les banquiers ensemble
a indécise. Marie Taglioni souleva des ovations plus tapageuses. Mais Fanny Elssler plut infiniment dans Miranda, dans le Diable boit
, en attendant la prochaine faillite. Revenue à Paris au mois d’août, Fanny Elssler ne fut pas délivrée du souvenir obsédant de sa ri
rtistiques et aboutirent à des actes d’hostilité violente. Jusque-là Fanny Elssler s’était soigneusement abstenue de paraître à Pari
qu’on avait sous la main ? Duponchel fit donc des démarches auprès de Fanny Elssler pour l’amener à prendre la succession de Marie Ta
e ce côté se trouvait Th. Gautier qui avait revendiqué très haut pour Fanny Elssler le droit de s’approprier les rôles de Mlle Taglio
jouait le Philtre, qui ne m’a pas enivré. Puis la Sylphide, audace de Fanny Elssler qui n’a pas trop mal dansé sur les souvenirs idol
er l’opinion des taglionistes. Les recettes de la Sylphide dansée par Fanny Elssler furent médiocres. Le 7 octobre ce ballet fut donn
té. Il n’en fut pas de même un mois plus tard, le 22 octobre, lorsque Fanny Elssler prit le rôle de Marie Taglioni dans la Fille du D
e d’une brochure, sans doute pour montrer qu’il faisait peu de cas de Fanny Elssler , fut roué de coups. Un autre, qui s’élançait à so
t d’Hernani. Dans son compte rendu de la soirée, il déclara nettement Fanny Elssler l’égale de Marie Taglioni, et il fit une fois de
encore, avant sa fin, par un autre épisode de la lutte engagée entre Fanny Elssler et Marie Taglioni. Le duel se poursuivit à distan
eait autant de qualités dramatiques que de virtuosité chorégraphique. Fanny Elssler satisfit amplement à cette double obligation. La
pût s’intéresser vivement à la Gypsi de Fanny Elssler *** L’astre de Fanny Elssler pâlissait dans la seconde moitié de l’année 1838.
laudissements de Paris avec ce vil acrobate ! Quelle humiliation pour Fanny Elssler  ! Quelle triste fin de rêve ! En mars commença un
lastiques. Elle avait sa mazurka qu’elle opposait à la cracovienne de Fanny Elssler et son pas bohémien apporté de Russie qui défiait
peu par la tiédeur croissante qu’elle croyait sentir chez le public, Fanny Elssler prêta volontiers l’oreille à des propositions séd
tre d’un roman d’Ernst Willkomm, publié en 1838. Deux compatriotes de Fanny Elssler , Sealsfield-Postel et le comte d’Auersperg, en li
un palais à Baltimore et devenir propriétaire d’un théâtre à Londres. Fanny Elssler était à la fois assez sentimentale pour subir, av
rait à l’Opéra et souhaiteraient son retour. Pour toutes ces raisons, Fanny Elssler sollicita de Duponchel, qui la lui accorda, une p
3 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VII. le diable boiteux  » pp. 220-261
s du public, les intrigues et les cabales. C’est ce que put constater Fanny Elssler au lendemain de ses débuts parisiens. L’année 183
alli et la musique écrite par Gide. Le rôle principal était destiné à Fanny Elssler . Ce n’était pas un hasard, si l’Opéra montait un
ndalouse au sein bruni, de Dolorès Serral, arrivait donc à son heure. Fanny Elssler comprit que les conjonctures lui faisaient la par
ènes de Londres. Un certain nombre d’artistes, dont Marie Taglioni et Fanny Elssler , avaient placé des fonds dans son entreprise. Il
quoi s’appliquèrent avec un zèle pareil Marie Taglioni, la cigale, et Fanny Elssler , la fourmi. *** Quelques semaines avant la prem
Quelques semaines avant la première représentation du Diable boiteux, Fanny Elssler reçut une visite illustre, celle de son compatrio
empyrée. Son idéal était le « ballon ». Quand il comparait les pas de Fanny Elssler à de l’écriture gothique, il condamnait la nettet
rse pleine d’or. Le rôle principal, celui de Florinde, était tenu par Fanny Elssler . Il était fait comme sur mesure pour elle. Des pa
par un jeu très expressif et très animé. Or, qui aurait su, mieux que Fanny Elssler , représenter par le geste et par la physionomie u
de la foule, experte dans tous les moyens de fasciner et d’enivrer ? Fanny Elssler triompha doublement, comme danseuse et comme mime
même que Marie Taglioni avait été la sylphide par excellence, de même Fanny Elssler fut la cachucha personnifiée. « Elle s’avance, d
rateurs fanatiques de la cachucha espagnole prétendirent que celle de Fanny Elssler n’en était qu’une pâle imitation. Tel fut l’avis
ontrainte imposée à nos artistes officiels, il admirait la retenue de Fanny Elssler  ; il la félicitait de danser « en grande dame cet
i la dansait. Il fut soutenu par plusieurs journaux qui décernèrent à Fanny Elssler des certificats de bonne tenue. Le Journal de Par
géométrique des maîtres de ballet. Elle avait immatérialisé la danse. Fanny Elssler l’émancipa dans une direction toute différente. E
de la première danseuse que s’incarnait la vie décidément affranchie. Fanny Elssler communiquait à tous ceux qui l’entouraient sa sup
r un musicien de l’orchestre. Le Diable boiteux classa définitivement Fanny Elssler au premier rang. Le titre de créatrice de la cach
Gœthe, on a veillé à ce que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel. Fanny Elssler n’avait pas encore quitté Paris pour se rendre à
le dans la Sylphide le 10 août. Ce fut un Dix-Août pour la royauté de Fanny Elssler . Marie Taglioni, délivrée de ce qu’elle appelait
Mlle Taglioni115. » L’opposition des deux principes que représentent Fanny Elssler et Marie Taglioni apparaît de plus en plus claire
e siècle. Que l’on admirât la danse lumineuse, concrète, enivrante de Fanny Elssler , ou que l’on préférât les impalpables fantômes cr
e cette espèce de deuil public que tomba la nouvelle de la maladie de Fanny Elssler . Il semblait qu’une fatalité farouche s’acharnât
: « Encore une belle proie que la mort n’aura pas. Après la Malibran, Fanny Elssler  ; vraiment, c’eût été trop cruel. » Cette maladi
4 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VI. les débuts de fanny elssler à paris  » pp. 188-219
onarchie de Juillet, au point de s’attirer de la prison. L’arrivée de Fanny Elssler lui parut opportune pour donner une fois de plus
e, qui s’est prodigué en vain, est inquiet. Il ne compte plus que sur Fanny Elssler , Espoir suprême, et suprême pensée. « En scène po
vec le plus de finesse ce qu’il y avait de personnel dans la danse de Fanny Elssler fut Charles Maurice. Après avoir dit l’impression
endait venir de loin, elle, cette femme d’un pas si léger, il y avait Fanny Elssler , l’Allemande, dont le nom chez nous autres, la Fr
disait en outre si svelte, si élégante, si légère, si parfaite !.. «  Fanny Elssler n’était plus en Allemagne ; elle n’avait plus rie
vue lui-même. Permettez-moi de ne plus vous parler du ballet nouveau. Fanny Elssler , c’est tout le ballet nouveau, elle-même et toute
les, qu’on se demande si en effet elle danse ou si elle est immobile. Fanny Elssler ne danse pas, elle joue ; elle est belle, elle es
ulièrement choquant que l’on eût exploité, pour préparer le succès de Fanny Elssler , l’histoire de ses prétendues amours avec le duc
’avait déterminée l’éclatante révélation du talent et de la beauté de Fanny Elssler fut de courte durée. Des passions couvaient. Mlle
nu directeur de l’Opéra, qui ne pouvait approuver des attaques contre Fanny Elssler , elle exalta la Sylphide de la manière la plus bl
e même soir, un dimanche, Marie Taglioni dans le Dieu et la Bayadère, Fanny Elssler dans la Tempête. « Nous saurons ce soir, dit le C
remier s’empressa de ne pas suivre. *** Il était prématuré de classer Fanny Elssler d’après l’unique épreuve de la Tempête. Ce ballet
antique. C’était ne tenir aucun compte de la réalité vivante qu’était Fanny Elssler  ; c’était méconnaître sa personnalité artistique,
aque danseuse est sensiblement la même. Elle est de 7 700 francs pour Fanny Elssler , de 7 900 francs pour Marie Taglioni. Ces chiffre
c accompagnement de mirlitons, du pas de deux que dansaient à l’Opéra Fanny Elssler et Perrot. Enfin, le succès de Fanny eut une répe
5 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre X. le coucher de l’astre  » pp. 365-413
ait lui-même digne citoyen de l’oublieuse capitale. Il avait promis à Fanny Elssler de la rappeler au souvenir des Parisiens pendant
e », amenait la comparaison avec d’autres danseuses et forcément avec Fanny Elssler . « Partout on sent l’effort et le travail : Mlle
e se donne libre cours. » Et c’est dans ce rôle de la Sylphide qu’une Fanny Elssler osa se mesurer avec elle ! Quelle outrecuidance !
t, Taglioni s’est emparée de ce pas espagnol qui faisait la gloire de Fanny Elssler . Sous le nom de la gitana, c’est la cachucha qu’e
es traces, non dans l’air, mais sur la terre. Quel malheur pour vous, Fanny Elssler  ! Taglioni vous a pris la Cachucha, c’est-à-dire
ait dangereuse pour Taglioni, quand elle s’essayait dans un genre que Fanny Elssler s’était attribué, non sans éclat. « Elle avait à
volent pas et les oiseaux marchent. » *** Les Parisiens eurent contre Fanny Elssler un autre grief, plus sérieux. Ils lui en vouluren
de Paris, les faits qui obligèrent Léon Pillet à traduire en justice Fanny Elssler  : « La durée de l’engagement contracté en décemb
1 février 1841 devant le Tribunal de commerce de la Seine. L’agréé de Fanny Elssler , Me Schayé, et son avocat, Me Charles Ledru, soll
théâtre, et si, lorsqu’il venait d’applaudir au talent, à la grâce de Fanny Elssler , on était venu lui demander si elle était la fact
corps à payer le dédit de 60 000 francs. La sentence était dure pour Fanny Elssler . Non seulement elle avait à payer une grosse somm
da pour l’Opéra. Après un exposé impartial des faits, il démontra que Fanny Elssler avait violé tous ses engagements uniquement à cau
n le sait, la condamnation obtenue par le directeur de l’Opéra contre Fanny Elssler prononce la prise de corps. Un de nos confrères d
re naturaliser Français et pouvoir devenir… huissiers, dans le cas où Fanny Elssler reviendrait à Paris ! » Léon Pillet fut galant h
elle voulait rajeunir sa danse en l’assaisonnant d’un peu de piquant. Fanny Elssler , au contraire, toujours fraîche et vigoureuse, n’
e qu’elle n’était plus que l’ombre d’elle-même, tandis que l’astre de Fanny Elssler brillait de son plus vif éclat. Nous ne la suivro
es manifestations dignes d’être notées. Plus d’une fois le passage de Fanny Elssler provoqua de curieux mouvements d’opinion, échos d
certaines personnalités littéraires ou artistiques, telles que Liszt, Fanny Elssler ou Saphir. « La paisible et dévote Allemagne, dis
n titre de gloire. Pourquoi Lumsley n’avait-il pas offert une place à Fanny Elssler plutôt qu’à Lucile Grahn ou qu’à Fanny Cerrito da
ns doute parce qu’il était plus difficile de réunir Marie Taglioni et Fanny Elssler que de marier la République de Venise et le Grand
entre Marie Taglioni, qu’ils virent du 20 septembre au 2 octobre, et Fanny Elssler , qui resta du 7 au 18 octobre. Un journal traduis
et du tokay dans ses souliers de danse. *** Les nombreux voyages que Fanny Elssler fit en Italie de 1844 à 1848 présentent un intérê
mpatient avant tout de délivrer ses frères asservis à l’Autriche, que Fanny Elssler , l’Autrichienne, s’aventurait. Ce n’était pas san
ment notre attention. Prati commence par déclarer qu’avant d’avoir vu Fanny Elssler il la détestait. Il disait : « Maudite soit la mi
nnent les guerriers enchaînés par des liens honteux qu’il faut ranger Fanny Elssler , mais dans le groupe sacré de Dante et de Raphael
pulaire le nouveau pape… Qui depuis Rome alors admirait ses vertus. Fanny Elssler avait obtenu à la fin de 1845 et au commencement
ce plâtre une jolie description146. Il ne faut pas oublier qu’en 1847 Fanny Elssler avait 37 ans, ni s’étonner par conséquent si sa j
lères d’une population exaspérée avaient leur contre-coup au théâtre. Fanny Elssler risquait une grosse partie, lorsque en janvier 18
triotes ; la troisième était Lucile Grahn. Lorsque, le premier soir, Fanny Elssler parut dans Giselle, le public garda un silence pl
ucoup d’Italiens l’austère devoir et le combat viril pour la liberté. Fanny Elssler fut regardée comme une de ces corruptrices qui am
rès au niveau des Américains. Ils s’éprirent d’une passion folle pour Fanny Elssler sans beaucoup la comprendre. Sa danse souleva che
C’est un curieux tableau de mœurs149. « Fanny ! s’écrie la comtesse, Fanny Elssler  ! l’enchanteresse, la ravissante, l’incroyable, l
! l’enchanteresse, la ravissante, l’incroyable, la presque impossible Fanny Elssler  ! voilà ce qui résonne, ce qui vibre au fond de c
l’habit, mais nous reconduisons le mérite. » Si Moscou s’est épris de Fanny Elssler , c’est que « la visiteuse éthérée a fait des prod
française, lui offrirent un bracelet avec ces deux inscriptions : « A Fanny Elssler , les artistes de Moscou ». — « Au cœur le plus no
e. » Dans l’intervalle de ses voyages en Russie, en 1849 et en 1850, Fanny Elssler parut à Hambourg. Elle y eut pour admirateur le r
on Holtei, qui vanta ses dons de comédienne dans une poésie intitulée Fanny Elssler als Schauspielerin. La force dramatique qu’elle d
e de Schœnfeld150. En 1851 l’impresario de la Scala, Merelli, engagea Fanny Elssler à Vienne pour la saison italienne. Elle apparut à
passa quatre années d’un bonheur qui n’a pas d’histoire. *** En 1855, Fanny Elssler quittait Hambourg et s’installait à Vienne où il
uée152. Un événement de la vie artistique de Vienne qui ne laissa pas Fanny Elssler indifférente fut l’érection, en 1874, d’une statu
lick, le critique musical, Caroline Bettelheim, Frédérique Fischer et Fanny Elssler . Hanslick nous a laissé le récit suivant de la so
artout où elle apparaissait en décolleté. Je n’avais jamais vu danser Fanny Elssler qui, depuis longtemps, avait quitté la scène. Cet
n’y fit ; la maîtresse de maison appuya la supplication des amis, et Fanny Elssler se leva de son fauteuil. Elle me pria de me mettr
détournant la tête du piano. Mais c’était un coup d’œil inoubliable. Fanny Elssler avait légèrement retroussé sa robe ; elle monta e
nsent toutes qu’avec les jambes153. » Libre de tout souci matériel, Fanny Elssler s’était créé un intérieur confortable, arrangé av
isie, du pittoresque et de la rumeur dans la correction de la maison. Fanny Elssler avait la passion des oiseaux. La créatrice de la
sa grand-mère155. Les liens de la famille étaient sacrés aux yeux de Fanny Elssler . Elle était tendrement dévouée à tous les siens,
ge, dont il ne fallait pas déranger les habitudes. » Mais le salon de Fanny Elssler réunissait d’autres visiteurs que ces momies. La
te du 3 mars 1863 une soirée passée chez Fanny : « Hier, soirée chez Fanny Elssler . Cette dame a quelque chose de Ninon de Lenclos ;
Marseille, le 24 avril 1884. Le sort, au contraire, resta favorable à Fanny Elssler jusqu’à la dernière minute. En 1880, à l’occasion
îtra comme une des figures les plus aimables du siècle dernier158. » Fanny Elssler fut enterrée au cimetière de Hietzing, où, quelqu
6 (1921) Théophile Gautier et le ballet romantique pp. 149-162
nte vision de l’univers. Ce n’est pas en vain que Maria Taglioni, que Fanny Elssler , que Carlotta Grisi remplissent les deux mondes d
tissante querelle des deux ballerines il a pris parti. « La danse de Fanny Elssler  », affirme-t-il dans une page célèbre, « s’éloign
yer à peine du bout de ses pieds roses la pointe des fleurs célestes. Fanny Elssler est une danseuse tout à fait païenne… Quand elle
7 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre premier. les années d’apprentissage  » pp. 1-36
ectrice d’un génie qui personnifiait les dons artistiques de la race, Fanny Elssler grandit à une époque où Vienne, sa ville natale,
danseuse les meilleurs encouragements. L’Autriche aime avec raison en Fanny Elssler une de ses gloires nationales. Les héros de la pe
crasé par leur grandeur ; on les chérit, car on les sent près de soi. Fanny Elssler était foncièrement Autrichienne, et tout dans sa
nstater chez les Autrichiens et dont il les félicitait à juste titre. Fanny Elssler résuma toutes ces qualités en ce poème vivant, en
de science ou d’art. L’aimable génie sous les auspices duquel grandit Fanny Elssler fut Haydn. L’histoire de la famille de la danseus
éalogie que nous venons d’exposer a son intérêt. Elle nous montre que Fanny Elssler fut véritablement un enfant du peuple et une Autr
s la plupart de ses camarades et rivales, dans la troupe de Horchelt. Fanny Elssler a protesté plus d’une fois elle-même contre cette
rs Schrœder, et d’autres encore. Jamais ils ne nomment ni Thérèse, ni Fanny Elssler qui se signalèrent cependant dès leur première en
Ce n’est pas chez Horchelt, c’est à la Porte de Carinthie que débuta Fanny Elssler , quand elle n’avait encore que sept ans. Ses rema
ançaise était-elle appelée la danse noble. Il était indispensable que Fanny Elssler fût rompue à cette technique et qu’elle acquît ce
ons rares de la petite ballerine de douze ans qui répondait au nom de Fanny Elssler . Lorsqu’en 1824 il repartit pour Naples, il obtin
rce expressive de sa mimique. L’exemple des virtuoses italiennes, que Fanny Elssler vit soit à la Scala, soit à Naples, l’encourageai
roprement dite l’éloquence des gestes et du visage. L’Italie fut pour Fanny Elssler une école de vérité et de sensualité. Mais l’élèv
ve. Dès ce moment se dessina ce qui allait être la caractéristique de Fanny Elssler  : la liberté alliée à la correction, la chaleur q
art classique, expression harmonieuse de la beauté vivante. *** Quand Fanny Elssler revint à Vienne en 1827, ses compatriotes n’appré
de Berlin alimentaient la chronique théâtrale des journaux de Vienne. Fanny Elssler pouvait être sûre que, si elle avait du succès, s
ile faillit être empêché par un épisode romanesque. Dans l’hiver 1829 Fanny Elssler fit la connaissance du chevalier Frédéric de Gent
ofit eût été mince, si le voyage à Berlin n’avait servi qu’à donner à Fanny Elssler l’auréole nécessaire pour l’imposer à l’attention
un des premiers, le parallèle, devenu classique dans la suite, entre Fanny Elssler et la grande Marie Taglioni. Le fait seul que son
qui concerne la grâce de la danse proprement dite, elle reste loin de Fanny Elssler pour ce qui est de la vérité de la pantomime. Dan
oser un engagement, si elle justifiait sa réputation. Avant de suivre Fanny Elssler à Paris, qu’on nous permette de revenir un instan
8 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre IX. le voyag e en amérique  » pp. 320-364
Chapitre IX le voyag e en amérique Fanny Elssler entreprit sa lointaine expédition sans programme
la pudeur effarouchée. « Pourquoi, demandait-il, la nomme-t-on encore Fanny Elssler  ? Elle n’est plus Fanny Elssler, elle est Mme W… 
i, demandait-il, la nomme-t-on encore Fanny Elssler ? Elle n’est plus Fanny Elssler , elle est Mme W… » On racontait qu’elle avait dis
ée par ce M. W… Le Courrier de New-York protesta contre ces bruits. «  Fanny Elssler , disait-il avec véhémence, n’est point Mme W… de
rantie par le journal ? *** Le 14 avril 1840, à neuf heures du matin, Fanny Elssler se rendait par le chemin de fer, puis par la dili
l’American Hôtel, au deuxième étage, la chambre n° 6. Le 14 mai 1840, Fanny Elssler parut pour la première fois devant le public de N
dant les deux ans et trois mois qu’avait duré son voyage en Amérique, Fanny Elssler avait donné cent quatre-vingt-dix-neuf représenta
orté de Cuba et qui fit fureur à New-York. *** L’intérêt du voyage de Fanny Elssler n’est pas uniquement dans les victoires qu’elle r
t un engouement qui les menaçait de ruine. Ils inscrivirent le nom de Fanny Elssler en caractères gigantesques sur leurs affiches. Lo
inouïe qui fait courir au Park-Theatre pour voir la belle et célèbre Fanny Elssler éloigne le monde des autres spectacles, les perso
bourses américaines se déliaient comme par enchantement. La danse de Fanny Elssler entraîna, dans un mouvement fou, celle des dollar
la prétention d’être du français : « Hommage de fidélité au mérite de Fanny Elssler dont l’écho étant parvenu jusqu’ici réssouvient l
’était pas inconnue en Europe. En Amérique, un seul personnage, avant Fanny Elssler , avait été traité de la sorte : c’était le généra
ai ta mémoire ; mourante, je te bénirai. » D’après l’Historiographe, Fanny Elssler parla cinquante-deux fois en Amérique du haut de
entière. » Il n’y a dans ces paroles aucune exagération. Le voyage de Fanny Elssler agit sur toutes les classes du peuple américain à
ne démocratie d’Amérique se laissa entraîner, dans son fanatisme pour Fanny Elssler , à des démonstrations que le vieux continent ne s
ne séance du soir un trop grand nombre de sièges vides, il paraît que Fanny Elssler l’emporte sur les intérêts du pays, qui cependant
haut personnage elles étaient destinées, quand parut l’enchanteresse Fanny Elssler qui, légère comme l’Ariel de Prospero, s’élança e
. Le capitaine Gallagher était sur le pont en grand uniforme et reçut Fanny Elssler . C’était la première fois de sa vie qu’elle visit
artiste. Le paquebot le Président la reçut en grande pompe. Le nom de Fanny Elssler fut donné à l’une des chaloupes du Great Western.
tes sortes de marchandises portaient son nom. Il y avait les chapeaux Fanny Elssler , les chaussures Fanny Elssler. De nombreuses bout
taient son nom. Il y avait les chapeaux Fanny Elssler, les chaussures Fanny Elssler . De nombreuses boutiques se plaçaient sous son pa
eux de leur victoire, en criant : « Vive notre célèbre artiste ! Vive Fanny Elssler  ! Vive notre patrie ! » A la Nouvelle-Orléans la
ne. Cette hostilité se fit jour, une fois de plus, lors du passage de Fanny Elssler . Les Français avaient fait une réception chaleure
oustic fit seulement observer qu’il serait impossible de soutenir que Fanny Elssler eût quitté la Nouvelle-Orléans sans pompe. Fanny
me pas créé le confort ni effacé les traces de la rudesse originelle. Fanny Elssler , qui avait séjourné dans les grandes capitales de
de la loi d’airain qui pesait sur eux. Ils dirent dans une adresse à Fanny Elssler  : « Nous sommes un peuple actif qui se débat sur
, sans songer aux Grâces, sans songer à l’amour. » Huit années avant Fanny Elssler , son illustre compatriote, le poète Lenau, avait
étaient incapables d’apprécier toutes les qualités qui avaient imposé Fanny Elssler à l’admiration des Parisiens. Ces marchands de po
nt point ce qui constituait la personnalité de l’artiste. La danse de Fanny Elssler était pour eux ce qu’eût été celle de n’importe q
s de New-York. *** Des raisons étrangères à l’art firent le succès de Fanny Elssler en Amérique. Elle arrivait là-bas précédée d’une
lignes gracieuses. Certains défauts que les Parisiens reprochaient à Fanny Elssler lui donnaient sur les Américains un pouvoir irrés
ol décuplait souvent la force. Pour cette population, l’apparition de Fanny Elssler marquait une halte dans une existence de labeur ;
cain dont on lui a sans doute exagéré les pudibondes susceptibilités, Fanny Elssler a tellement allongé sa robe de danseuse que ses j
bas de cet appel ? « J’ai l’honneur d’être « Votre toute dévouée, «  Fanny Elssler . » Comment les dollars auraient-ils refusé de sor
9 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre II. la dernière passion du chevalier frédéric de gentz  » pp. 37-96
ur le retour. Il faisait une conquête, inattendue à son âge, celle de Fanny Elssler , la ravissante danseuse du théâtre impérial du Kæ
ouvelles conquêtes. C’est à ce moment-là qu’il fit la connaissance de Fanny Elssler . Le vieillard devint l’amant de la danseuse qui n
etour. » Tout le monde répondit : « Naturellement. » Cette allusion à Fanny Elssler eût été un manque de tact, si Gentz n’avait été a
uc de Reichstadt. *** La légende des amours du fils de Napoléon et de Fanny Elssler se répandit en Autriche et en Allemagne dès le le
s romanesques auxquelles il la mêle, Rosenha Engel est le portrait de Fanny Elssler . Elle joue le rôle que l’opinion publique attribu
tz. « Juliette chez Roméo », comme dit le titre du chapitre 98, c’est Fanny Elssler que la légende conduit chez le duc de Reichstadt.
gue est la même que celle des Mohicans de Paris. Comme Rosenha Engel, Fanny Elssler est jetée par le prince de Metternich dans les br
-même que Rostand charge du rôle d’entremetteur. Comme Rosenha Engel, Fanny Elssler déjoue ce plan abominable, révèle au duc le passé
e duc en rapports avec une actrice du Hofburgtheater, Mme Peche. Mais Fanny Elssler ne fut jamais choisie pour jouer un rôle semblabl
prétendu aussi qu’il avait noué des relations avec la belle danseuse Fanny Elssler . Le duc ne lui a jamais adressé la parole. Ce rac
poléon, mais elle assure qu’il n’en est rien. Il faut l’en croire. » Fanny Elssler ne trahit Gentz ni pour le duc de Reichstadt ni p
rétendue traduction de lettres que Gentz aurait écrites en français à Fanny Elssler est, dit Haym (Ersch und Gruber, Allgemeine Encyc
10 (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VII. Brelan d’astres » pp. 134-175
retour. Cette impératrice attendue A ses pieds retrouve sa cour. Fanny Elssler Le directeur Véron à Londres. — M. de Gentz. 
te prestigieuse création de l’Arioste, s’y dépayse à côté de Caliban. Fanny Elssler devait jouer Alcine. M. Véron mit lui-même la mai
sentations de la Tempête, deux écoles rivales se formèrent à l’Opéra. Fanny Elssler était plus désirable, plus terrestre, plus humain
ps encore celle des grandes dames des loges et du balcon. La danse de Fanny Elssler s’éloignait complètement des principes académique
s d’un art proscrit par le catholicisme ; elle ressemblait à une âme. Fanny Elssler , au contraire, rappelait la Terpsychore païenne,
depuis Taglioni, la mode était aux gazes et aux mousselines. Eh bien, Fanny Elssler osa, dans le Diable boiteux, entrer en scène avec
ur ! *** Vinrent ensuite la mazurke, la smolenska et la cracovienne. Fanny Elssler excellait dans ces compositions d’un rythme sauti
ment — à un frère du roi de Prusse. *** En outre du Diable boiteux, Fanny Elssler créa à l’Opéra la Chatte métamorphosée en femme,
souvenir. Danse, ma fille ; Taglioni ne vole plus que d’une aile, et Fanny Elssler vieillit. Carlotta avait au fond du cœur une secr
déjà tout consolé de Taglioni, qui est en Russie dans la neige, et de Fanny Elssler , qui est en Amérique dans les feux de l’équateur.
12 (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Conclusion » pp. 414-418
Conclusion Après que Fanny Elssler eut quitté Paris, les grandes traditions de la da
15 (1845) Notice sur Giselle pp. 3-24
quante, la pétulance hardie et cavalière, la fougue tout espagnole de Fanny Elssler  ? » Il est venu Carlotta Grisi, légère et pudique
16 (1845) Notice sur Le Diable boiteux pp. 3-31
chorégraphiques. Le Diable boiteux a été le ballet par excellence de Fanny Elssler , cette Allemande qui s’était faite Espagnole ; Fa
lence de Fanny Elssler, cette Allemande qui s’était faite Espagnole ; Fanny Elssler , la cachucha incarnée, la cachucha de Dolorès, él
carnée, la cachucha de Dolorès, élevée à l’état de modèle classique ; Fanny Elssler , la plus vive, la plus précise, la plus intellige
itifs de cette charmante physionomie, de ce talent si fin et si vrai. Fanny Elssler est grande, bien prise et bien cambrée ; ses jamb
s ceux des spectateurs imaginaires, bien entendu, car Florinde, c’est Fanny Elssler , et comment supposer qu’elle puisse paraître, qu’
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